Ce qui a tué Ilford Imaging (2/3)

© Nicolas Brodard
Paysage industriel de la halle 240 dite de «confectionnement».

La faillite d'Ilford n'est pas unique dans la branche. Mais le marché n'est pas seul responsable. Des erreurs stratégiques ont été commises.

La faillite d’Ilford Imaging était-elle inéluctable? «En tant que fabricante de papier photographique, elle était bien sûr vouée à la disparition», admet, fataliste, Christian Dumas, l’un des derniers cadres de l’entreprise où il était entré en 1970. Mais mettre la mort d’Ilford sur le dos du seul marché se révèle trop simple. Des erreurs stratégiques ont été commises. «Tout à fait», confie Paul Willems, le dernier CEO (directeur général) de la société, arrivé en juillet 2011. «Le marché a tué Ilford parce qu’elle n’a pas réussi à faire autre chose», analyse Christian Dumas. 

Au milieu des années 1990, pour maîtriser le déclin de l’argentique, ce fleuron de l’industrie photographique se déporte vers le jet d’encre. Alors que cette technique a désormais décliné, chez Ilford rien ne l’a remplacée. Malgré ses compétences en termes de recherche et de développement, la société suisse a été incapable de mettre des produits de dernière génération sur le marché.

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