Le crépuscule des paysans du ciel

© Romano Riedo
Avec son cheval et un petit char, Aloys «Mami» Castella répend le fumier dans le pré sur l'alpage au pied de la dent de Lys.

Le photographe fribourgeois Romano Riedo s'est penché sur les armaillis. Gros plan sur un monde rude qui reste méconnu.

Un garçon au milieu de ses chèvres, le regard perdu dans l’atmosphère sombre d’un chalet d’alpage. Un drap cousu main. Une bouteille de vin, des visages burinés par le temps et l’effort…

Autant d’images en noir et blanc qui racontent l’univers de nos paysans du ciel. Des images que l’on croirait sorties d’un livre d’antan et qui sont pourtant celles d’une paysannerie toujours en activité. 

Elles font partie d’un travail de longue haleine, quelque 500 clichés pris par le photographe Romano Riedo au cours de vingt années et rassemblés sous le titre «Hinterland» (arrière-pays). 

Pour ce travail, le Singinois de 57 ans, originaire de Guin, a rencontré une cinquantaine de familles dans les alpages de tout le pays. C’est l’un de ses camarades, garde-génisses dans les années huitante, qui a servi de déclencheur et donné envie au photographe de poser son regard sur un quotidien emprunt de traditions. Sur un mode de vie que beaucoup ignorent aujourd’hui, loin de notre monde rythmé par la technologie.

«Ce lien étroit que j’entretiens avec la montagne vient de mon enfance, des vacances d’été que je passais dans les montagnes valaisannes avec ma famille, raconte Romano Riedo, qui avoue d’ailleurs avoir du mal à se servir du GPS de son Smartphone. Et aussi de mon expérience de garde-génisses pendant une saison. On était des hippies aux cheveux longs», rit-il.

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