Les Allemands perdus de Lituanie: le bienfaiteur (5/5)

© Aaron Chervenak
Wolfgang von Stetten chez lui.

L'Allemagne d'Helmut Kohl accueille avec suspicion ses compatriotes originaires de Prusse-Orientale et restés bloqués en URSS pendant des décennies. Consterné par cette attitude, le député conservateur Wolfgang von Stetten prend fait et cause pour eux.

Ils parlent de lui quasiment comme d’un demi-dieu. Un héros, un saint capable de terrasser le dragon de la bureaucratie allemande et de faire pleuvoir Deutsche Marks et euros. Pour rencontrer celui à qui les Allemands pris au piège en Lituanie jusqu’à l’implosion de l’URSS vouent une reconnaissance infinie, il faut effectivement pénétrer dans une forteresse après avoir traversé les paysages viticoles du nord-est du Bade-Wurtemberg pour atteindre la cuvette de Künzelsau. Le château Stetten surplombe de ses créneaux une boucle boisée de la rivière Kocher depuis 900 ans. Wolfgang von Stetten représente la 29e génération.

Quoi de commun entre ce descendant de chevaliers et ces enfants de Prusse-Orientale, conquise par l’Union soviétique, poussés par la famine vers la Lituanie dans l’immédiate après-guerre? Quoi de commun entre cet homme affable et entreprenant, tour à tour producteur de pintades, juge et professeur de droit des affaires, et ces Allemands à l’identité camouflée pendant des décennies, cantonnés le plus souvent à des tâches peu qualifiées? Quoi de commun à part peut-être un père mort au combat?

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