Les start-up iraniennes à la conquête du marché internet (1/2)

Loin de l'accord nucléaire conclu récemment avec les Etats-Unis, Téhéran s'illustre également comme le lieu de prédilection des nouveaux entrepreneurs du web.

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Téhéran, la capitale iranienne.© Christopher Schroeder

Mon dernier déjeuner au restaurant en compagnie d’une dizaine de jeunes aspirants entrepreneurs n’avait rien de très exceptionnel. Il avait lieu dans un restaurant typique, bondé, bourdonnant, proposant de la bonne nourriture pas chère et où il est facile de rassembler des tables pour se parler. Hommes et femmes débattaient des dernières technologies, décrivaient leurs nouvelles idées, alternant régulièrement entre la conversation et la vérification de leurs comptes Snapchat, Instagram, Twitter et Facebook.

J’ai demandé à l’une des femmes comment elle faisait face aux exigences liées à la création d’une entreprise. «En faisant!» m’a-t-elle simplement répondu en m’adressant un sourire satisfait. Elle fait une pause avant d’ajouter: «Oh, et bien sûr je lis les meilleurs blogs de la Silicon Valley et je prends des cours gratuits sur Coursera – à Stanford, Wharton et d’autres universités dans le monde.»

Plusieurs personnes présentes au déjeuner ont alors posé leur fourchette pour me montrer leurs smartphones, tous connectés au Wifi pour suivre des cours intitulés «Introduction au marketing», «Leadership international et comportement organisationnel», ou encore «Un meilleur leader pour une vie plus riche».

Un jeune homme m’a décrit sa startup. Le concept ressemble un peu à un Airbnb pour voyageurs aventuriers, mais en plus low-tech, un genre d’agence de voyage branchée. La nouvelle génération, m’a-t-il expliqué, ne veut pas seulement «voir» un endroit, mais aussi comprendre comment vivent les gens, comment ils pensent et comment cela imprègne leur vie de tous les jours. 

Il a récemment trouvé de nombreuses familles vivant dans de belles régions montagneuses, qui seraient heureuses d’accueillir des jeunes pour les nourrir, leur faire visiter des sites culturels uniques et leur faire partager leur musique et leur art. Je lui ai demandé où il comptait emmener le prochain groupe de voyageurs. «Dans la région kurde. C’est l’une des plus belles et des plus intéressantes du pays.»

C’était là, la seule chose que mon déjeuner avait d’exceptionnel, ou du moins de surprenant: je le partageais avec de jeunes entrepreneurs de Téhéran, la capitale iranienne.

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