A cette heure de la matinée, la zone est presque déserte. Il est 10 h et seuls quelques camions sont arrimés aux quais de chargement de l’entrepôt numéro 3. A l’intérieur, pas davantage de mouvement. Nos pas résonnent dans la halle. Dans un coin, quelques caisses empilées contenant des boîtes d’œufs. Un courant d’air fait voleter les étiquettes en suspension des 64 magasins du canton que ravitaille chaque jour la centrale de distribution de Migros Vaud (exception faite de ceux de la région de Nyon, rattachés à Genève).
Difficile d’imaginer que, quelques heures auparavant, cet espace rangé et propre grouillait d’employés affairés, qui au déchargement des cagettes de fruits et légumes, qui au tri, qui au transport des palettes.
«Le gros du travail est effectué entre 16 heures et 3 heures du matin», explique Philippe Fernandez, responsable du service clients. Logique pour une société dont l’activité relève essentiellement de la logistique de distribution: réception de la marchandise commandée par les magasins, répartition, chargement et livraison.
Coincée entre le petit Bois d’Ecublens, qui marque la limite de la zone villas, et l’autoroute A1 dominant la Venoge, l’immense centrale de Migros Vaud, l’une des dix coopératives du géant orange, occupe la plus grande partie de la zone industrielle.
Le promeneur n’est pas le bienvenu sur cette propriété privée de 300’000 m² entourée de grillages et protégée par un portail à glissière. SEPT.info a exceptionnellement pu pénétrer au cœur de ce département de l’ombre sans lequel nos étals resteraient vides. Le temps d’une visite organisée pour l’un de ses partenaires, l’Association Afiro, entreprise sociale et formatrice basée à Ecublens, qui y fêtait, début juillet, son cinquantième anniversaire.