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«Bonaparte au pont d'Arcole», peinture d'Antoine-Jean Gros (1796).© DR

La jeunesse de Napoléon Bonaparte

Né le 15 août 1769 dans une famille de la petite noblesse corse d’origine génoise, Napoleone Buonaparte, le «sauvageon mal dégrossi, parlant un français approximatif», obtient son brevet de lieutenant d’artillerie en 1785 grâce à ses aptitudes en histoire et mathématiques. La Révolution française lui permet de faire ses premières armes. Rien ne l’arrêtera plus…

«Quel roman que ma vie!» (1) a déclaré Napoléon Bonaparte (1769-1821). Deux cents ans après la chute de l’Empire, le Corse suscite toujours autant les passions. L’historien Jean Tulard a écrit que Napoléon a inspiré plus de livres qu’il ne s’est écoulé de jours après sa mort.» (2) L’un de ses biographes n’est autre qu’Alexandre Dumas, qui va contribuer au développement de sa légende. Le texte est publié en 1839, soit une année avant le retour des cendres de l’Empereur.

Né le 15 août 1769 dans une famille de la petite noblesse corse d’origine génoise quinze mois après l’acquisition de l’Ile de Beauté par la monarchie française, Napoleone est le deuxième enfant (sur douze, dont huit ont survécu) du couple de Laetitia et Carlo Buonaparte. Citons les enfants dans l’ordre de leur naissance: Joseph (1768), Napoleone, Lucien (1775), Marie-Anne dite «Elisa» (1777), Louis (1778), Marie-Pauline dite «Pauline» (1780), Marie-Annonciade dite «Caroline» (1782) et Jérôme (1783). Parmi ces enfants, un sera Empereur, quatre seront ou roi ou reine. Rallié aux Français, juriste, «Bonaparte père ne manqua pas d’en tirer avantage. Il devint donc assesseur en 1771, membre du Conseil des [douze] nobles qui assistaient les autorités françaises, c’est-à-dire l’intendant civil et le gouvernement militaire, puis membre de la délégation qui fut présentée à Louis XVI, en 1778, à l’occasion d’une brève audience à Versailles. Charles menait grand train, sans doute au-dessus de ses moyens […]» (3) Grâce à l’appui du gouverneur Marbœuf, dont les mauvaises langues susurrent qu’il serait le père biologique de Napoleone, Charles de Bonaparte envoie ses deux premiers fils sur le continent en 1779. Ils entrent au collège d’Autun. Napoleone n’y reste que deux mois: en qualité de boursier du roi grâce à un certificat d’indigence fourni par son père, il entre à l’Ecole militaire de Brienne. L’école en effet forme 650 fils de gentilshommes au métier des armes.

C’est un véritable choc pour l’enfant, qui doit désormais évoluer dans un univers socioculturel totalement différent du sien. Ainsi, il faut se figurer «un sauvageon mal dégrossi, parlant un français approximatif, vêtu à l’économie, se retrouvant projeté au milieu de la jeunesse aristocratique du continent, presque comme sur une autre planète, afin d’y recevoir une éducation digne de son état […]» (4) L’élève, soumis à la moquerie constante de ses camarades du fait de son allure et de son accent, est solitaire. Certains le ridiculisent en le surnommant «la paille-au-nez». Médiocre en langue française (les résultats en syntaxe et en orthographe frisent la Bérézina), il démontre cependant de fortes compétences en histoire et en mathématiques. Du fait de ses solides connaissances dans cette dernière branche, il obtient le brevet de lieutenant d’artillerie en septembre 1785 après avoir fréquenté une année durant l’Ecole militaire du Champs-de-Mars, à Paris. Affecté comme lieutenant en second dans un régiment du roi, Buonaparte se morfond dans l’inaction et la monotonie. Il demande alors toute une série de congés qui le mènent à Ajaccio afin de subvenir aux besoins de sa famille depuis la mort de son père, survenue en février 1785.

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