Sur les traces de Charles le Téméraire

Alexandre Dumas quitte Paris en mai 1832 pour se rendre en Suisse. Après être passé par Genève et Lausanne, l'écrivain s'arrête à Morat avant de terminer son séjour à Fribourg. Une halte qui lui permettra de retracer la célèbre bataille de Morat dans ses carnets de voyage.

Dumas Morat Dumas Morat
La fuite de Charles le Téméraire, réalisé par Eugène Burnand (1850-1921), entre 1894-1895.© DR

Fuyant l’épidémie de choléra, Alexandre Dumas quitte Paris en mai 1832 pour se rendre en Suisse. De ce séjour, il rédigera ses célèbres Impressions de voyage en Suisse. Après Genève et Lausanne, Alexandre Dumas arrive à Morat. Il retrace avec verve la bataille qui s’est déroulée le 22 juin 1476 entre Charles le Téméraire et les Confédérés. Toutefois, les historiens ont mis en évidence que Dumas s’était très fortement appuyé sur les écrits de Barante (Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois) pour bâtir son récit.

Alexandre Dumas aime évoquer le massacre des soldats bourguignons pour impressionner ses lecteurs: «Du moment où le duc cessa de résister, rien ne résista plus. Les Confédérés parcoururent le champ de bataille, frappant tout ce qui était debout, achevant tout ce qui était tombé. 

Aucune grâce ne fut faite, excepté aux femmes. On poursuivit avec des barques les Bourguignons qui tentaient de fuir par le lac. L’eau était chargée de corps morts et rouges de sang et, pendant longtemps, les pêcheurs, en tirant leurs filets, ramenèrent des fragments d’armure et des tronçons d’épée.»

Alexandre Dumas parle de la défaite du duc de Bourgogne et de l’envoi d’un messager pour annoncer la nouvelle aux Fribourgeois: «Nous avons dit que les quatre-vingt jeunes que Fribourg avait envoyés à la bataille de Morat avaient, pour se reconnaître entre eux pendant la mêlée, orné leurs casques et leurs chapeaux de branches de tilleul. Aussitôt que celui qui commandait ce petit corps de frères eut vu la bataille gagnée, il dépêcha un de ses soldats vers Fribourg pour y porter cette nouvelle.

Le jeune Suisse, comme le Grec de Marathon, fit la course tout d’une traite et, comme lui, arriva mourant sur la place publique où il tomba en criant: «Victoire!» et en agitant de sa main mourante la branche de tilleul qui lui avait servi de panache. Ce fut cette branche qui, plantée religieusement par les Fribourgeois à la place où leur compatriote était tombé, produisit l’arbre colossal qu’on y voit aujourd’hui.»

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