Poses lascives, torse imberbe, maquillage outrancier, moues boudeuses, maillot mémère, eau bleu lagon et palmiers… Toute la panoplie d’un goût que l’on dit mauvais, du moins discutable, est exploitée.
Quatre photographes en herbe de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) – Coline Amos, Alexandre Haefeli, Pauline Amacker, Camille Audibert – ont ainsi décidé de s’amuser avec ces codes populaires.
«Notre rôle n’est pas de reproduire une image amateur, mais de la réinterpréter avec nos codes à nous, expliquent-ils. Et de mêler pose, lieu et lumière, là où la plupart des gens ne recherchent que l’un de ces effets».
Cette série de cent cinquante photos est partie d’un workshop. Le photographe genevois Nicolas Haeni, intervenant dans leur école, leur demande de travailler sur un thème, Nightless.
Les quatre jeunes réfléchissent. Ils veulent de la jungle artificielle et plastique, un semblant d’exotisme. Ils définissent le lieu: ce sera l’Aquaparc du Bouveret, au bord du lac Léman.