Sept.info | La chute de Barrett Brown (3/3)

La chute de Barrett Brown (3/3)

Le FBI a laissé les hackers attaquer la société Stratfor pour faire tomber Julian Assange, le patron de Wikileaks. Mais le Bureau n’est pas le seul à disposer des archives de Stratfor. Une course contre la montre qui fera une victime de taille, Barrett Brown, commence.

Hackers Barrett Brown Hackers Barrett Brown
© Pascal Nemeshazy

Après avoir pillé les caisses de Stratfor, les Anonymous se plongent dans les archives dérobées à la société texane. C’est de la dynamite. Il y a près de dix ans de correspondance top secrète avec tous les services de renseignement américains (lire encadré en fin d'article). De quoi réécrire toute l’histoire de la lutte antiterroriste de l’après-11 septembre. Les Anonymous ont l’intention de dévoiler ces 200 gigabits d’informations piratées à Stratfor par Wikileaks. Le FBI aussi, mais pas pour les mêmes raisons. Le Bureau compte se servir des archives Stratfor pour faire tomber son ennemi numéro un: Julian Assange. Selon le magazine Rolling Stone, le FBI avait demandé au hacker Sabu de vendre les informations volées à Stratfor au dirigeant de Wikileaks. De cette manière, le FBI pense piéger Assange et pouvoir l’inculper de recel et de complicité. Les négociations s’engagent, Wikileaks est intéressé par les documents. Une seule ombre au tableau: le FBI n’est pas le seul à disposer des archives de Stratfor. Sabu les a entreposées sur l'un de ses serveurs clandestins, et «Sup_G» en possède lui aussi une copie. Le hacker a l’intention de les remettre gracieusement à Wikileaks, le FBI doit à tout prix l’intercepter. La course contre la montre commence.

En recoupant les rares informations d’ordre personnel lâchées lors de conversations privées, le FBI découvre que «Sup_G» se sert de trois autres pseudonymes, Anarchos, POW et Yohoho. Le hacker donne des indices: il a été interpelé, à New York en 2004, après une manifestation contre la tenue de la Convention nationale du Parti républicain. Il a fait de la prison. L’homme révèle aussi qu’il est membre de la mouvance «freegan», il milite pour un mode de vie alternatif qui consomme principalement ce qui est gratuit afin de lutter contre le gaspillage alimentaire et la pollution. En consultant ses archives le FBI tombe sur un suspect: Jeremy Hammond, un militant d’extrême-gauche arrêté lors de la convention de New York et qui a déjà fait de la prison pour avoir piraté un site internet proche du parti républicain. Le FBI commence la surveillance de Jeremy Hammond. Les preuves qu’il s’agit bien de la bonne personne vont s’accumuler.

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