A 3 kilomètres de l’hippodrome d’Øvrevoll, derrière les barreaux de la prison se trouve un homme auquel on ne peut pas ne pas penser alors que nous discutons de psychopathie sur la terrasse. Moins de deux ans auparavant, le 22 juillet 2011, Anders Behring Breivik est passé en voiture par cet endroit alors qu’il se rendait sur l’île d’Utøya.
Il a assassiné 77 personnes en un jour. La plupart furent tuées par balle, à bout portant. Selon les témoins, Breivik regardait ses victimes adolescentes dans les yeux et riait en leur tirant dessus. «Vous allez mourir aujourd’hui, marxistes!» criait-il.
Il avait préparé son acte durant des mois. A Utøya, il a continué à tuer plus d’une heure avant de se rendre. Le jugement de Breivik a mis les citoyens dans une position inconfortable. D’un côté, personne ne voulait qu’il fût un jour libéré de prison, mais d’un autre côté, la loi norvégienne ne prévoyait pas la condamnation à perpétuité.