La faillite d’Ilford Imaging Ă©tait-elle inĂ©luctable? «En tant que fabricante de papier photographique, elle Ă©tait bien sĂ»r vouĂ©e Ă la disparition», admet, fataliste, Christian Dumas, l’un des derniers cadres de l’entreprise oĂą il Ă©tait entrĂ© en 1970. Mais mettre la mort d’Ilford sur le dos du seul marchĂ© se rĂ©vèle trop simple. Des erreurs stratĂ©giques ont Ă©tĂ© commises. «Tout Ă fait», confie Paul Willems, le dernier CEO (directeur gĂ©nĂ©ral) de la sociĂ©tĂ©, arrivĂ© en juillet 2011. «Le marchĂ© a tuĂ© Ilford parce qu’elle n’a pas rĂ©ussi Ă faire autre chose», analyse Christian Dumas.Â
Au milieu des années 1990, pour maîtriser le déclin de l’argentique, ce fleuron de l’industrie photographique se déporte vers le jet d’encre. Alors que cette technique a désormais décliné, chez Ilford rien ne l’a remplacée. Malgré ses compétences en termes de recherche et de développement, la société suisse a été incapable de mettre des produits de dernière génération sur le marché.