Lod, à la marge d'Israël

© Nicolas Brodard
En l’absence d’un réel centre-ville, Lod est un patchwork déstructuré de quartiers définis par des critères sociaux, mais aussi ethniques et religieux.

Reportage dans la ville de Lod à la veille des élections législatives du 17 mars 2015. Délaissée par l'Etat, cette ville cristallise deux problèmes structurels du pays: la pauvreté et la fragmentation sociale.

Des chaises en plastique ont été disposées en demi-cercle dans la cave de la résidence étudiante de l’association Ayalim. Trois jeunes, la vingtaine, attendent une dizaine d’habitants du quartier Sharet à Lod. Cette ville de 75’000 habitants est située au cœur du territoire israélien, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Tel-Aviv et à deux pas de l’aéroport Ben Gourion. Les participants de la réunion reflètent la diversité des origines de la population juive du quartier: Asie centrale, Azerbaïdjan, Géorgie, Tunisie… Les étudiants demandent à l’assemblée de lister sur une feuille ce qu’ils aiment et ce qu’ils veulent pour leur quartier alors que le pays vit au rythme des élections législatives anticipées. Elles auront lieu le 17 mars 2015.

L’exercice n’est pas aisé. Il est vrai que Sharet n’a guère de cachet. De rares commerces, des espaces verts mal entretenus, peu d’animation dans les rues. Les petits immeubles résidentiels édifiés dans les années 50 et 60 semblent «copiés-collés» sur le même modèle: des cubes gris sur pilotis. Des climatiseurs qui s’agrippent à chaque balcon viennent rompre l’uniformité des façades.

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