Mon cousin le fasciste (2/4)

© Philippe Pujol
Tourisme nationaliste.

A l’île d’Yeu, le pèlerinage des derniers lieux du maréchal Pétain continu. Au fil des discussions, une certaine conception de la société apparaît, entre dictature et intégrisme religieux.

Journaliste au sein de la rédaction de sept.info et prix Albert Londres 2014 pour ses enquêtes parues dans La Marseillaise, Philippe Pujol accompagne à l'été 2015 son cousin germain, Yvan Benedetti, lors d’un rassemblement sur la tombe du maréchal Pétain sur l’île d’Yeu. Après avoir commémoré le «sauveur de la France» tout en dénonçant le «Système», la pause déjeuner et la suite du pèlerinage vont lui permettre de mieux cerner les contours de cette idéologie française.

Suite des bonnes feuilles de Mon cousin le fascistele dernier livre de Philippe Pujol.

La liberté, à tous autour de la table, apparaît comme une dispersion des objectifs. D’où l’apologie de la contrainte. 

«Je reconnais certes que de la contrainte naissent de belles choses, argumentais-je alors, de la création par le contournement, de l’innovation… mais justement parce que l’on s’accorde cette liberté de contourner.
– Dans ton domaine de compétences, dans ta sphère sociale tu auras cette liberté, c’est ton chez-toi», me répondaient-ils en résumant leurs propos.

C’est la liberté du choix politique qui apparaît cependant à tous comme l’obstacle original de la liberté totale, celle des méritants. Ne peuvent choisir que ceux qui le méritent. «Tu n’es que ce que tu mérites d’être.»

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