Novembre 2015, des fascistes venus de toute l’Europe se réunissent à Madrid pour honorer la mémoire de leurs pères tout en discutant de leurs héritages idéologiques. Toujours au côté de son cousin germain, Philippe Pujol continue d'observer cette idéologie qui dépasse les frontières.
Suite des bonnes feuilles de Mon cousin le fasciste, le dernier livre de notre journaliste Philippe Pujol.
Il y eut sept étapes, à chaque aire d’autoroute. Un bus suivait ou devançait et ramassait ceux qui le souhaitaient. J’en profitai pour mieux les observer. Tous terriblement ordinaires. Je ne comprenais rien mais entendais bien au milieu de chaque phrase le mot «cojones». Ils montraient là qu’ils en avaient.
Au fur et à mesure, ils étaient moins nombreux. D’abord deux cents, un vent de face en avait soufflé la moitié. Parmi ceux qui marchaient encore, la garde de cuir, Manuel Andrino, toujours stoïque, et la plupart des Français. Amandine ne pensait à rien, serrait le drapeau de l’Œuvre contre son épaule et semblait comme recevoir un bonheur monacal, une pieuse plénitude.