Après avoir hébergé la Coupe du Monde de Football en 2014, les autorités de Rio de Janeiro ont décidé de redessiner toute la carte de la cité dans la perspective des Jeux Olympiques d'été de 2016. Elles ont entrepris de percer de nouvelles lignes de transports publics rapides à travers l’agglomération afin d’acheminer les visiteurs et les participants aux Jeux, mais surtout de rapprocher les quelque 12 millions d’habitants de cette mégalopole. A l’abandon, le quartier du port a été ramené à la vie et le port lui-même réhabilité pour transformer Rio en centre culturel et d’affaires. La ville devrait rayonner de toute la force et la beauté qui faisaient sa célébrité avant 1960, lorsqu’elle était encore la capitale du Brésil. Dans les favelas, une vaste politique dite de «pacification» a été mise en œuvre pour en finir avec l’image de de «Ville divisée» (Cidade Partida) dont Rio peine à se défaire. Portrait en images extraites de Changing Rio (Editions Slatkine, 2016) de la transformation de cette mégalopole et de sa population dans sa diversité, reflet de la crise politique et des scandales de corruption qui secouent le pays.
Ouvriers du bâtiment s’affairant à construire la cité olympique - mais aussi de nouvelles autoroutes et des lignes de métro - enfants jouant dans les favelas (où vit près d’un tiers de la population), policiers et soldats en intervention musclée ou cariocas profitant de la plage, comme à son habitude le photographe met l’humain au centre de ses photos.