Southampton FC: la Suisse au cœur

© Ronnie Mac Donald

A l’été 2009, l’homme d’affaires suisse Markus Liebherr rachète le club de Southampton, endetté à hauteur de 44 millions de francs et relégué en troisième division. En 2015, année où Sept s'y est rendu, Southampton joue en Premier League. Immersion dans le club le plus suisse d’Angleterre.

Monstres de métal de plusieurs tonnes, elles dressent leur carcasse et dansent sous ce ciel si souvent chargé de pluie du sud de l’Angleterre. Elles dessinent un panorama unique, donnent des airs de spectacle de marionnettes XXXL au port de Southampton, celui-là même d’où sont partis le Mayflower et le Titanic, et où font encore escale le Queen Elizabeth II et le Queen Mary II.

Elles ne sont pourtant pas là pour s’amuser en croisière, mais plutôt affairées à soulever des tonnes de matériaux de porte-container en porte-container pour faire prospérer la ville du Hampshire. Qu’elles soient blanche, bleue ou jaune, ces grues portent toutes une même inscription en lettres capitales: LIEBHERR.

Jusqu’à l’été 2009, très peu d’habitants de Southampton connaissaient du constructeur suisse de machines de chantier autre chose que ces géants mécaniques… Depuis, les choses ont bien changé. Le patronyme de Liebherr est symbole de réussite et de progrès dans les rues de la ville côtière, dont la majorité des citoyens se passionne pour les «Saints», son équipe de football.

En cette année 2015, parlez de Southampton à n’importe quel passionné de ballon rond, il vous répondra sans doute que ce club est un modèle de progression et de gestion financière, une équipe sympathique avec un public familial et possédant peut-être le meilleur centre de formation du royaume. Bref, une équipe qui gagne à être connue et dont l’avenir semble radieux.

Pourtant, une autre lecture, moins répandue dans les médias, peut être faite de la gestion du club du Hampshire. Dans les coulisses du football britannique et européen, le bruit circule que Southampton serait à vendre depuis plusieurs mois déjà, que Katharina Liebherr, propriétaire du club et fille de feu Markus Liebherr, souhaiterait s’en séparer. 

Evidemment, cette question agace au sein de la direction. «Le club n’est pas à vendre et Katharina Liebherr est ici pour faire grandir le club», martèle le président du club Ralph Krueger. Le discours officiel répète inlassablement que l’héritière prend son rôle très à cœur, qu’elle est ravie d’être à cette place et qu’elle ambitionne de faire franchir un palier important au club dans les prochaines années.

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