Theo Padnos et les tortures islamistes (2/4)

En octobre 2012, Theo Padnos a été kidnappé par des hommes du Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda. Dans ce deuxième volet de son récit, il raconte les tortures physiques et psychiques qu’il a dû endurer car ses ravisseurs voulaient «dresser son âme».

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Peter Theo Curtis.© DR

Après un mois ou presque, j’ai réalisé que mes ravisseurs ne comptaient pas me tuer, du moins pas tout de suite. Cependant, rien ne me laissait envisager que le cauchemar que je vivais s’arrêterait bientôt. Quand ils évoquaient ma libération, j’étais un vieillard dans leur scénario. Lorsqu’ils m’apportaient de la nourriture – généralement des olives accompagnées d’une pâte douce à base de sésame appelée halva, servies sur un plateau d’hôpital –, ils la jetaient sur le sol. «Mange, sale porc», me disaient-ils. Puis ils claquaient la porte. Ils la claquaient avec une telle force qu’au bout d’un mois, la poignée est tombée.

Le directeur de cet hôpital pour enfants transformé en prison était un Kurde parlant le turc. Il autorisait parfois un groupe de djihadistes turcs à paresser dans le hall, à l’extérieur de ma cellule. Leur travail, pour autant que je sache, était d’appeler à la prière du matin et d’intimider les prisonniers lorsque les gardes les escortaient jusqu’aux toilettes. Chaque matin, alors qu’on m’y conduisait, un bandeau sur les yeux et des menottes aux poignets, ils me crachaient dessus et me donnaient de grandes claques sur la tête et les épaules. 

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