Kathryn Joyce evangeliques Kathryn Joyce evangeliques
© Gwen Keraval

La face sombre de l’adoption chez les évangéliques (1/2)

Ces dernières années, l'adoption internationale est devenue une mode pour des familles évangéliques américaines. Avec des conséquences parfois tragiques. Enquête.

En 2005, Sam Allison, la trentaine, peintre en bâtiment dans le Tennessee, arrive au Daniel Hoover Children’s Village, un orphelinat dans la périphérie de Monrovia, République du Liberia. 

Venu pour adopter trois enfants, il repart avec quatre: Cherish, 5 ans, Isaiah, son frère de 9 ans, CeCe, leur sœur de 13 ans, qui s’est occupée d’eux pendant des années, et Engedi, un bébé souffreteux que Sam, avec l’aide d’un agent en adoption, a récupéré «du fin fond du bush».

Pendant la guerre civile qui avait duré quatorze ans (1989-2003), le père des plus grands les avait envoyés à Daniel Hoover après la mort de leur mère en couche. Mais l’orphelinat, tenu par un ministère appelé African Christians Fellowship International, manquait fréquemment de nourriture; quant à la scolarité, elle était aléatoire. 

Un temps poussés à fuir lorsque le lieu fut attaqué par des rebelles en 2003, les enfants appelaient l’Amérique – dont l’image pèse lourd dans ce pays colonisé par des esclaves affranchis au dix-neuvième siècle – «le paradis».

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