Sept.info | Les fantômes de la ville d'Ordos

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«Je suis fier, non pas d’être marginal, mais d’être dans la marge»

A tour de rôle, Jean-Paul Kauffmann habite une petite maison au cœur du XIVe arrondissement de Paris, un appartement suspendu aux remparts de Saint-Malo ou une bastide perdue aux confins de la forêt landaise. Multiplicité des lieux mais unicité de la démarche. Au-delà du décor, cet amoureux des mots et des livres, de l’histoire et de la géographie, n’en finit pas de mener l’enquête au gré de frontières incertaines, de personnages improbables et de secrets qui le sont tout autant.

Un chercheur et un influenceur français, agents d’influence des mollahs iraniens

Dans le cadre de notre enquête au long cours sur les opérations d’ingérence de la République islamique d’Iran en France, Emmanuel Razavi, auteur du livre «La face cachée des mollahs» (Cerf, 2024), s’est intéressé, après le parti communiste et La France insoumise, au cas d’un intellectuel et d’un influenceur français qui participent au récit apologétique du régime des mollahs, de sa force Al-Qods et de ses proxys terroristes. L’un œuvre notamment au sein de l’Ecole militaire à Paris, quand l’autre, issu des «quartiers», intervient en collège, entre deux voyages à Téhéran et Beyrouth.

La Suisse de 1848 est la cocréation d’une femme colonisée

Le Nidwaldien Alois Wyrsch a été le premier parlementaire de couleur de Suisse au XIXe siècle. Son père, Louis Wyrsch, a réprimé des révoltes anticoloniales en Asie du Sud-Est pour les Hollandais et, de retour en Suisse, a rédigé la Constitution fédérale de 1848. Et sa mère? Ibu Silla a été effacée de l'histoire de la fondation de la Suisse. On y revient ici sous forme de lettre personnelle.

Une enfance à la Mozart (1/4)

Douée au point de parvenir à cette intonation «aussi presque parfaite que le permet l’oreille humaine», la violoniste Camille Urso connaît une enfance qui rappelle celle de Mozart. Dans «Je suis née au son du violon» (Ed. Infimes), Bénédicte Flye Sainte Marie met fin à une belle injustice en retraçant le parcours d’une violoniste hors norme mais oubliée, qui a bouleversé le XIXe siècle de Paris à San Francisco en passant par Sydney.

Un anarchiste au service des Américains (1/4)

Entrés tardivement dans la guerre, les Etats-Unis durent affronter toute une série de handicaps, à commencer par leur totale inexpérience en matière de services secrets. En dépit des maladresses de départ, des hésitations, ce retard fut comblé avec une rapidité remarquable puisque, à partir de 1943, des centaines d’agents secrets de l’OSS (Office of Strategic Services, Bureau des services stratégiques) recrutèrent des milliers de sous-agents opérant dans des réseaux de renseignements et de sabotage indépendants de la Résistance intérieure et des Français de Londres. Cet effort ne tarda pas à produire ses fruits. Cependant, sur le terrain comme dans les états-majors, les rapports entre les Américains et les organisations de la France libre rencontraient mille difficultés, suscitaient conflits et rivalités.

Sur les traces d’Ella Maillart

En 1932, Ella Maillart parcourt le Turkestan russe. A cheval, elle traverse le pays des Kirghizes jusqu'aux Tian Shan, les monts Célestes. Sur des skis bricolés, elle réussit l'ascension d'une montagne de près de 5’000 mètres à la frontière de la Chine. Sans permis, en évitant les points de passages dangereux, elle enquête à Tachkent, Samarcande, Boukhara et descend l'Amou-Daria. A dos de chameau, dans le vent glacial, elle parcourt le désert des Sables rouges, à l'est de la mer d'Aral. Un périple qu’elle retrace dans son livre «Des monts Célestes aux Sables rouges».

Justice de nuit

Toujours aux premières loges des événements qui ont marqué le XXe siècle, la journaliste américaine Martha Gellhorn (1908-1998) fut pendant soixante ans partout dans le monde, sur le terrain, pour rendre compte des guerres, mais aussi pour raconter combien la paix était parfois cruelle pour certains. De son vivant, ce brillant témoin a notamment publié un recueil de 29 articles rédigés entre 1934 et 1985, «Le monde sur le vif» (Le Sonneur, 2015), dont est tiré cette scène de lynchage dans le sud ségrégationniste des Etats-Unis.