La bataille d'Austerlitz racontée par Alexandre Dumas

Cet épisode relate la bataille d’Austerlitz, surnommée la «bataille des Trois Empereurs», lors de laquelle l'armée de Napoléon Iᵉʳ bat les forces austro-russes de l’empereur François II du Saint-Empire et de l'empereur russe Alexandre Iᵉʳ. Cette bataille est considérée comme un chef-d'oeuvre tactique et enseignée depuis lors dans de nombreuses écoles militaires.

Napoleon Austerlitz Napoleon Austerlitz
© DR

Austerlitz! Dans sa biographie de Napoléon publiée en 1839, Alexandre Dumas retrace le déroulement de la bataille d’Austerlitz. «La victoire d’Austerlitz fut à l’empire ce que celle de Marengo avait été au consulat: la sanction du passé, la puissance de l’avenir», déclare Dumas. La bataille d’Austerlitz est surnommée la «bataille des Trois Empereurs». Elle se déroule le lundi 2 décembre 1805 dans le sud de la Moravie, et plus précisément entre Brünn et Austerlitz. Après neuf heures de combats, la Grande Armée de Napoléon bat les forces austro-russes de l’empereur François II du Saint-Empire et de l’empereur russe Alexandre Iᵉʳ. Les pertes alliées sont estimées à 16’000 morts contre 1’537 pour la France. Dumas fait le bilan: «Le roi Ferdinand de Naples fut déclaré déchu de la royauté des Deux-Siciles, que Joseph reçut à sa place. La République Batave, érigée en royaume, fut donnée à Louis; Murat reçut le grand-duché de Berg; le maréchal Berthier fut fait prince de Neuchâtel, et M. de Talleyrand, prince de Bénévent; la Dalmatie, l’Istrie, le Frioul, Cadore, Conegliano, Bellune, Trévise, Feltre, Bassano, Vicence, Padoue et Rovigo devinrent des duchés; et le grand empire, avec ses royaumes secondaires, ses fiefs, sa Confédération du Rhin et sa médiation suisse, fut taillé en moins de deux années sur celui de Charlemagne. Ce n’était plus un sceptre que Napoléon avait dans sa main, c’était un globe.» Cette bataille, menant la Grande Armée de Boulogne-sur-Mer jusqu’à Austerlitz, est considérée comme le chef-d’œuvre tactique de Napoléon Bonaparte et est encore de nos jours enseignée dans de nombreuses écoles militaires.

Alain Chardonnens

Les derniers moments du consulat avaient été employés à déblayer les avenues du trône par des supplices ou par des grâces. Une fois arrivé à l’empire, Napoléon s’occupa de le réorganiser.

La noblesse féodale avait disparu, Napoléon créa une noblesse populaire; les différents ordres de chevalerie étaient tombés dans le discrédit, Napoléon institua la Légion d’Honneur; depuis douze ans, la plus haute distinction militaire était le généralat, Napoléon créa douze maréchaux.

Ces douze maréchaux étaient les compagnons de ses fatigues: la naissance et la faveur ne furent pour rien dans leur nomination. Ils avaient tous pour père le courage, et pour mère la victoire. Ces douze élus étaient Berthier, Murat, Moncey, Jourdan, Masséna, Augereau, Bernadotte, Soult, Brune, Lannes, Mortier, Ney, Davoust, Bessières, Kellermann, Lefebvre, Pérignon et Sérurier.

Après un intervalle de trente-neuf ans, trois vivent encore, qui ont vu se lever le soleil de la République et se coucher l’astre de l’Empire: le premier est, à l’heure où nous écrivons ces lignes, gouverneur des Invalides, le second, président du Conseil des ministres, et le troisième, roi de Suède; seuls et derniers débris de la pléiade impériale, les deux premiers se sont maintenus à leur hauteur, et le troisième a grandi encore.

Le 2 décembre 1804, le sacre eut lieu dans l’église de Notre-Dame. Le pape Pie VII était venu exprès de Rome pour poser la couronne sur la tête du nouvel Empereur. Napoléon se rendit à l’église métropolitaine escorté par sa garde, traîné dans une voiture à huit chevaux, ayant près de lui Joséphine. Le Pape, les cardinaux, les archevêques, les évêques et tous les grands corps de l’Etat l’attendaient dans la cathédrale, sur le parvis de laquelle il s’arrêta quelques instants pour écouter une harangue et y répondre. La harangue terminée, il entra dans l’église et monta sur un trône préparé pour lui, la couronne en tête et le sceptre à la main.

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