Sept.info | Octave Auguste: un récit inédit de Dumas
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Portrait d'Alexandre Dumas en 1855.© Nadar

Octave Auguste: un récit inédit de Dumas

En 1857, Alexandre Dumas écrit Octave Auguste sous forme de feuilleton dans son hebdomadaire Le Monte-Cristo. Ce récit retrouvé par l'historien Alain Chardonnens n’a jamais été publié depuis lors en volume. Sept.info le remet en valeur.

Au début de l’année 1857, Le Mousquetaire, le journal qu’Alexandre Dumas avait fondé quatre ans plus tôt, est à l’agonie. Si les feuilletons dumasiens et les traductions d’œuvres d’auteurs étrangers s’enchaînent à un grand rythme, les Mémoires font l’objet de sarcasmes. «Les Mémoires qui […] forment la principale partie [du Mousquetaire] et dont la politique est désormais exclue puisque le journal est purement littéraire, ne sont plus qu’un indigeste recueil de vieilles anecdotes de coulisses, et de citations faites sans ordre, sans plan, sans but, à tort et à travers», écrit Noël Parfait, l’ami de Dumas, à son frère. Tiré initialement à 7’000 exemplaires, Le Mousquetaire connaît rapidement des problèmes financiers dus à sa mauvaise gestion. Les collaborateurs, qui ne reçoivent plus régulièrement leur salaire, démissionnent en bloc. En mars 1856, le titre chute à 1’200 exemplaires. Le dernier numéro est daté du 7 février 1857. C’est un échec pour Alexandre Dumas.

Au fait, comme le relève Henri Troyat, «qui lit encore Dumas?» L’écrivain et patron de presse s’interroge sur la pertinence de ses écrits. Il affiche alors comme ambition de créer, sur le modèle de La comédie humaine de Balzac, une œuvre qui traiterait des convulsions de l’histoire de la nation au cours des derniers siècles: c’est le projet du Drame de la France. Décidé alors à rebondir, Alexandre Dumas fonde Le Monte-Cristo, dont le premier numéro paraît le 23 avril 1857 jusqu’au 10 mai 1860. «Sans remporter le triomphe attendu, l’hebdomadaire obtient un beau succès, et tire à dix mille exemplaires», écrit Claude Schopp. Se proclamant seul rédacteur, Dumas publie dans les premiers numéros les Causeries, la suite des Mohicans de ParisHarold ou le dernier des rois saxons et encore… Octave Auguste, dont le récit n’a jamais été publié depuis lors.

Alain Chardonnens, historien, enseignant-formateur à l’Université de Fribourg

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