Avec les Kurdes qui luttent contre l'Etat islamique

© Virginie Nguyen Hoang
Des combattants syriens reviennent de la première ligne de front de l'usine de cimenterie à 6 km de la vieille-ville de Tal Abyad.

Fin janvier 2015, les combattants kurdes aidés par des troupes de l'armée libre syrienne ont libéré la ville de Kobané, à la frontière turque. Ils repoussent alors kilomètre après kilomètre les terroristes de l'organisation de l'Etat islamique.

Les hommes reviennent du front, en file indienne. Un large sourire éclaire leurs visages, leurs  pantalons amples et sombres sont pleins de boue. Il fait très froid, tous portent d’épais manteaux et de grands pulls informes. Au loin, on entend des tirs. Fusils et lance-roquettes à l’épaule, une quinzaine d’hommes et de femmes se relaient jour et nuit pour tenir leurs positions. En haut de la colline en face, une ancienne cimenterie Lafarge est la prochaine cible. Les environs sont déserts, les risques sont immenses à chaque avancée. Mais tous semblent déterminés, le regard fixé vers l’objectif.

La pluie glaciale ne semble pas pouvoir les toucher. Ils pénètrent tous dans une maison abandonnée, à quelques centaines de mètres en retrait de la ligne de front. Quelques heures de repos, près d’un feu de bois improvisé au milieu de la pièce, une soupe chaude et quelques cigarettes vite fumées avant de repartir au combat. La fumée du tabac se mélange avec celle des feux de bois allumés pour se réchauffer. Les yeux piquent, quelques larmes coulent. Mais pas eux.

La suite de cette histoire est payante.

Abonnez-vous

Et profitez d'un accès illimité au site pour seulement 7.-/mois.

Je profite → Déjà abonné? Connectez-vous.

Achetez cet article

Nouveau: dès 0.50 CHF, payez votre histoire le prix que vous voulez!

Je me connecte → Paiement rapide et sécurisé avec Stripe