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Donal Trump s'adresse aux médias à une conférence de presse à l'aéroport de Mesa, Arizona.© Gage Skidmore

Roy Cohn, le mauvais génie de Donald Trump

Liens avec la mafia, démagogie, coups bas, mais aussi fortune et violence… Sans Roy Cohn, un être sans scrupules, personnage clef de la guerre froide, Donald Trump n’en serait pas là où il en est. Retour sur une histoire méconnue.

S’il est un magouilleur qui a rejoint dès son plus jeune âge le côté obscur de la force, c’est bien Roy Cohn. Tout est à jeter chez cet avocat américain né en 1927 à New York. Tricheur, menteur, lié à la mafia, véreux jusqu’au trognon, violent… L’homme est surtout l’âme damnée de Donald Trump. L’éminence grise qui a fait du jeune new-yorkais mal dégrossi l’un des présidents les plus démagogues et populistes que la Maison-Blanche n’ait jamais connu, dans la droite ligne du maccarthysme. Retour sur un personnage méconnu de notre côté de l’Atlantique. Son histoire débute à la fin des années 1940. A l’époque, la guerre froide bat son plein et le procureur fédéral Cohn, comme tant d’autres, voit des espions soviétiques partout. Son pouvoir de nuisance est extrême. Il le teste contre un employé du département d’Etat, Alger Hiss, soupçonné d’intelligence avec l’URSS. Ce dernier pourtant n’est finalement condamné que pour parjure, faute de preuves ou d’éléments pertinents.

Mais la première grosse affaire de Cohn est encore à venir et va lui permettre de donner toute la mesure de sa personnalité diabolique. 29 août 1949, l’Union soviétique vient de faire exploser sa première bombe atomique. Les Américains qui pensaient détenir le monopole du nucléaire militaire traquent les espions de l’atome, les traîtres qui ont donné le feu de l’apocalypse à l’ennemi communiste. Ils pensent tenir les coupables: les époux Julius et Ethel Rosenberg.

C’est Roy Cohn qui boucle le dossier d’accusation en forçant David Greenglass à faire un faux témoignage contre sa sœur, Ethel Rosenberg. A la veille de condamner le couple Rosenberg à la chaise électrique, le juge hésite. Passe encore d’exécuter Julius, mais Ethel? On ne va pas supprimer une femme, mère de famille dont le dossier d’accusation semble encore plus maigre que celui de son mari… A l’heure de la décision, le juge quitte son bureau et téléphone à Roy Cohn depuis une cabine téléphonique. Le procureur, lui, n’a pas d’état d’âme. «Elle est pire que Julius», assène Cohn. Tout comme son mari, Ethel Rosenberg, doit mourir. Ainsi en a-t-il été.

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